Même lorsque j'avais quelque chose d'important de prévu dans la journée, je m'arrêtais toujours une dizaine de minute au Central Perk pour prendre un latte. Ceux qu'ils faisaient étaient délicieux et je préférais m'arrêter dans ce petit café de Greenwich village plutôt que dans la méga chaîne Starbucks. C'était plus personnel ici et je valorisais cela.
Aujourd'hui, j'avais une rencontre avec mon éditrice en début d'après-midi, elle avait des informations à me donner concernant le film qu'ils allaient faire avec un de mes premiers livre pour enfant. J'étais enchantée à l'idée de voir mes personnages se retrouver au grand écran et prendre vie, mais je me demandais si l'essence de mes livres ne serait pas perdue dans le processus. Il faudrait que j'en parle à Claire, mon éditrice.
J'entrai dans le café, la matinée était bien avancée et comme la majorité des gens travaillaient à cette heure, il n'y avait presque personne dans le café. Tant mieux, il serait plus rapide de commander mon latte. Je m'approchai du comptoir et demandait à la serveuse qui s'y trouvait de préparer ma boisson avec un grand sourire. Elle se mit à l'ouvrage tout de suite et pendant qu'elle me faisait cela, je regardai mon téléphone rapidement. J'avais un nouveau message de Sophie, ma fille adoptive. Elle me disait qu'elle passerait la soirée avec une personne appelée Max. Fille ou garçon ??? Je n'en avais pas la moindre idée ! Je voulais que Sophie soit la plus indépendante possible, mais je m'inquiétais pour elle... Elle agissait étrangement ces derniers temps et elle passait son temps à me provoquer. Malheureusement, je ne savais pas comment régler ce problème. Je n'avais aucun problème avec les enfants, mais ne venez pas me parler des adolescents... Ma propre adolescence avait été plus qu'étrange...
Perdue dans mes pensées, je n'entendis même pas la barista répéter mon nom. Elle me tapa doucement sur l'épaule et je sursautai. Je pris mon café, lui remit la monnaie nécessaire et sortit du café.
Bon, les choses ne se passèrent pas aussi facilement. Je tenais mon café dans une main, mon sac à main dans l'autre et je devais ranger mon téléphone dans ma poche, en même temps d'ouvrir la porte. Trop de choses à la fois. Mon sac à main tomba et en voulant le rattrapai, je fonçai dans un jeune homme arrivant à sens inverse et il se prit mon café bouillant en pleine poitrine. « Oh mon Dieu, excusez-moi. » m'exclamais-je, complètement perdue et déboussolée. Il se passait trop de chose en même temps pour que je puisse en saisir l'ampleur.